Dernier volet des trois sites du tonneau « Oui, vous croiserez des touristes mais non, il ne faut en aucun cas manquer ce genre d’endroit tellement ils sont extraordinaires ».

Donc, après le Machu Picchu du Pérou et les chutes d’Iguazu en Argentine/Brésil, j’aimerais m’attarder sur une petite merveille de Bolivie : le Salar d’Uyuni.

Un Bolivien m’a bien résumé la chose : « No hay nada pero es lindo. » (Il n’y a rien mais c’est joli).

Vous pouvez faire l’expédition de trois jours pour environ 100 euros tout inclus (guide, nourriture, logement) en cherchant une agence locale à Uyuni. On peut revenir à Uyuni ou bien être déposé à la frontière chilienne qui mène au désert d’Atacama. L’option de voir uniquement le désert de sel dans la journée est aussi offerte.

Ce fut paradoxalement l’un de mes meilleurs et l’un de mes pires souvenirs.

Le désert de sel est absolument splendide. La ligne d’horizon est sublime, perdue entre un ciel azur et un ensemble de sel d’un blanc pur sans anicroche. Au soir,  les couleurs violettes du ciel se reflètent sur les flaques d’eau comme un enchantement dans un décor silencieux ne laissant place qu’aux doux songes du rêveur.

Mais revenons aux dures réalités, la Bolivie est connue pour ses hauts plateaux et l’altitude peut devenir assommante pour certains. Ce fut exactement mon cas… Uyuni  se situe à environ 3600 mètres d’altitude et si vous faites l’expédition, vous irez tutoyer les 5000 mètres d’altitude (soit au dessus du Mont Blanc). Le remède local est la millénaire feuille de coca qui vient soulager les maux de tête mais ne vous transformeras pas en cheval de course loin de là. Le mieux est de rester à haute altitude plusieurs jours avant de monter le temps que les globules blancs s’adapte à la raréfaction de l’oxygène.

On m’a raconté que les cyclistes aimaient bien y aller et ramener une pochette de leur sang bolivien en souvenir du pays.

J’ai eu beaucoup de mal à garder mes repas à cause d’une montée en altitude trop forte; au moins j’ai appris un peu plus sur les limites de mon corps. et je saurai à quoi m’attendre en cas de retour en altitude.

En bref, le Salar d’Uyuni est une étape que je qualifie d’incontournable pour ceux qui veulent visiter en profondeur en Amérique. Il est facile de faire des photos originales grâce à la spécificité de l’horizon de sel. Et la Bolivie est incroyablement accessible pour les voyageurs européens ce qui ne sera pour déplaire tous ceux qui veulent voyager en Amérique du Sud et avoir du dépaysement garanti sur un budget.