LES COPAINS D’ABORD

Il y a des tonnes de manières de voyager selon les envies, l’âge, le lieu et le budget bien évidemment. Reste que les expériences qui marquent, celles qui vous donneront quelque chose d’original à raconter pour plus tard sont rarement les plus coûteuses. On peut par exemple très facilement se dandiner gracieusement sur la terrasse d’un Hilton, verre de champagne à la main en Polynésie tout en ignorant toute activité culturelle aux alentours.

Pour passer du simple touriste au véritable voyageur, l’argent doit devenir un moyen et définitivement ne plus être une fin en soi. La découverte de soi remplace l’attrait pour la frime. On devient maître de sa destinée au lieu de céder à la première brise du « phénomène de Panurge » (« Je vais là parce que tout le monde y va. »). Attention, je ne dis pas que suivre la masse est une mauvaise chose en soi, je pense simplement que suivre une troupe sans regard critique, c’est être spectateur de sa propre vie sans jamais en être l’acteur.

Les gens simples, à la fois différents et proches de nous deviennent les monuments à visiter. Il y a bien entendu quelques merveilles du monde telles le Machu Picchu par exemple qui se passent de commentaire tellement leur grandiosité fait oublier le reste mais tant d’autres sont devenues des industries touristiques sans authenticité. Le tourisme se mondialise, nous en sommes nous-mêmes les premiers acteurs, il ne faut pas se faire d’illusion et c’est même une excellente nouvelle pour les pays émergents.

C’est pour cela qu’au delà de l’aspect financier  je suis adepte des auberges de jeunesse pour rencontrer d’autres voyageurs qui auront un regard plus ouvert sur le monde que leurs compatriotes. Le couch surfing est aussi un excellent moyen de rencontrer les locaux, c’est un moyen d’échange pratique et d’immersion culturel ; il est aussi normal de rendre la pareille également une fois que l’on a intégré le cercle et que l’opportunité se présentera.

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Et les copains d’abord… (du grand George)

Et le réseau d’amis figure enfin en bonne place dans ce palmarès (peut-être en première place je ne sais pas vraiment) ; les personnes des groupes précédents pouvant parfois intégrer ce cercle plus intime. C’est une chance que de pouvoir disposer de quelqu’un qui maîtrise les codes locaux, vous montre où aller permettant d’économiser un temps précieux et qui peut aussi s’avérer un serrurier pour la rencontre avec les autres locaux.

Aujourd’hui, la technologie permet de garder contact facilement. Imaginez comme il était difficile de garder quand on communiquait par courrier ou il y a seulement dix ans, quand le téléphone international coûtait une fortune. Facebook, qui me donne l’urticaire parfois quant à la masse de temps que j’y perds parfois, possède aussi cette grande qualité que de pouvoir garder contact avec les amis mais aussi avec des personnes plaisantes avec qui on n’a pas eu le temps d’approfondir. On peut élargir son cercle, ses horizons, les possibilités de séjour, d’échange ; le cercle devient vertueux. C’est là la grande richesse du voyageur, les amis des amis deviennent des amis également et il devient naturel un jour de donner à des personnes nouvelles car l’on a un jour reçu de la part de personnes que l’on ne connaissait pas. Le jour où cela devient une évidence, alors je crois que l’on a vraiment acquis la logique du voyageur

 

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4 Commentaires

  1. Commentaire par Piotr

    Piotr Répondre at 08:34

    Le tourisme est la seule industrie qui tue ce dont elle vit… je crois que cette citation résume tout.
    Récemment, on parlait de la destruction de l’attrait de l’île Maurice due au tourisme de masse…

    • Commentaire par Pierre

      Pierre Répondre at 15:45

      C’est vrai ce que tu dis Piotr.
      On est souvent confronté au dilemne entre la démocratisation du voyage et de l’échange culturel avec le risque de tourisme de masse destructeur.

  2. Commentaire par Nath

    Nath Répondre at 22:09

    Bonsoir,
    Lors d’un voyage, les rencontres avec les locaux, guère possibles en voyage organisé, valent tout l’or du monde : ce sont elles qui font la richesse d’un voyage, quelle que soit la destination…

    • Commentaire par Pierre

      Pierre Répondre at 05:05

      100% d’accord, les meilleurs souvenirs de voyage sont très souvent ceux avec les locaux.

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