Ca faisait un moment que je n’avais pas posté, non ? J’ai une bonne excuse puisqu’il me fallait trouver une nouvelle base pour les prochaines années.

Le but étant notamment de faire une grande colocation avec mon frère, le choix s’est donc porté sur la ville de Barcelone qui possède une qualité de vie exceptionnelle tant au niveau du climat, de l’architecture, de la cuisine et de la vie nocturne à un prix raisonnable.

1 – La galère de la recherche d’appartement

La première bonne impression quand on a vécu un bon moment à Londres est que quasiment tout paraît relativement bon marché.

En gros, l’immobilier à Barcelone est au moins moitié moins cher. On peut donc avoir une plus grande surface pour moins cher que dans une grande capitale.

La seconde impression est un rappel du mode de vie espagnol. Les horaires sont complètement décalés. En règle générale, les gens ne rembauchent pas dans l’après-midi avant quatre heures. Enfin, je me suis heurté à un nombre élevé de répondeurs de propriétaires et agences toujours en vacances fin août.

Si vous cherchez juste une chambre, la recherche est plus aisée. Les colocations sont plutôt bien ancrées dans les traditions espagnoles. En plus de la recherche traditionnelle Google, je recommanderais le site de petites annonces loquo qui a un bon stock d’annonces fraîches et notamment de particuliers.

2 – On n’est pas en Espagne mais en Catalogne

C’est quelque chose qui surprend souvent les étrangers qui voient l’Espagne comme un pays uni comme la France mais la décentralisation espagnole est poussée à son paroxysme. Les trois communautés autonomes du Pays Basque, de la Catalogne et de la Galice jouissent d’une autonomie extraordinaire. J’avais essayé de comprendre les racines de ces nationalismes régionaux lors de mon Erasmus dans le Pays Basque espagnol. Il faut se rappeler que l’Espagne est une démocratie jeune, d’environ une trentaine d’années, et que la période post-Franco s’est accompagné d’une « movida » ainsi que de revendications très revanchardes de la part de populations opprimées par le régime franquiste. Le mouvement ETA est né d’abord en résistance à Franco mais il a pourtant continuer à péricliter après sa mort. Nombre de Catalans soutiennent exclusivement le FC Barcelone et sont complètement indifférent au sort de l’équipe espagnole quand bien même celle-ci comporte des joueurs d’origine catalane qui sont pourtant devenus champions du monde l’an dernier.

Concrètement, le catalan est utilisé dès que possible partout. Parfois, j’ai eu l’impression que le fait de parler castillan (l’espagnol traditionnel) n’était pas toujours bien vu, même si évidement, je fais avec les moyens du bord pour le moment.

3 – Le paradis bientôt ?

Petit moment de solitude avec mon netbook

Youpi ! L’appartement a été trouvé. Il se trouve en plein centre (deux minutes des Ramblas pour ceux qui connaissent)  dans le quartier populaire de Raval réputé alternatif avec pas mal d’émigrés. Petit hic : il est vide. Autre difficulté : il est difficile de commander en ligne pour pouvoir meubler. Cela fait donc une semaine que je goûte aux joies divines du camping en intérieur. Les connections wifi dans les bars sont également moins évidentes à trouver que ce que je pensais, elles existent mais elles ne seront que rarement indiquées. Il me semblait plus aisé d’en trouver en Amérique du Sud, un comble. J’ai donc décidé investir dans une Clé 3G pour me donner un un peu d’autonomie. Las, cette maudite clé Vodafone (allez, je leur fais de la publicité gratuite) était inutilisable malgré toute ma bonne volonté.

Et ainsi, depuis, chaque journée vit son lot de petits désagréments tels que l’enfer pour éviter de payer une fortune une place de parking de voiture dans cette ville, les touristes ébréchés sortant des auberges de jeunesse de Barcelone, le réveil matinal provoqué par des témoins de Jéhovah qui voulaient discuter avec moi pourquoi je ne croyais pas en quelqu’un marchant sur l’eau, le monologue incertain d’un voisin ébréché, le piratage de ma boîte hotmail (mes contacts ont eu un message de moi leur demandant de l’argent par Western Union en Côte d’Ivoire) et l’attaque intestinale inattendue provoqué par un mets local en discorde avec mes affinités gastriques. Bref, tous ces désagréments qui donnent le sourire en y repensant au passé mais qui sont beaucoup moins plaisants à vivre au présent.

Il me tarde donc de profiter vraiment de la vie locale et de m’intégrer plus : essayer d’appréhender le catalan, les mouvements locaux, aller voir le FC Barcelone, héberger des amis et pourquoi pas quelques sympathiques couch surfers ;).