… mais je n’en suis pas vraiment sûr n’ayant vu que trois grains de rayon de soleil pendant deux jours, défait par l’emprise du décalage horaire américain. Quelle dommage ce fut de commencer à s’habituer aux horaires du Nouveau Monde pour au final avoir à revenir une nouvelle  fois dans le temps du Vieux Continent.

Le palais de la culture avec ses faux airs de Gotham City

Bref, oui, je suis passé par Varsovie, un peu par hasard je dois avouer, fin novembre n’étant peut-être pas la période la plus propice pour y passer. Qu’est-ce que je venais y faire là-bas? En fait, j’avais un billet très bon marché pour New York qui me faisait partir de Barcelone (juste qu’ici pas de problème puisque j’y habite) mais qui me faisait revenir à Varsovie. N’ayant jamais visité la Pologne, je me suis dit pourquoi pas; un petit billet lowcost avec la compagnie Wizz Air me permettant de revenir à pas cher.

Le contraste est saisissant quand vous avez passé la veille sous les illuminations trépidantes des néons éparses de Times Square à New York. Mais j’aime bien aussi ces décalages qui nous rappellent qu’on vit sur la même planète, qu’on fait partie d’un même groupe que nous appellerons pour faire simple « humanité », mais avec des vies bien différentes. Passer des quartiers résidentiels afro-américains de Brooklyn aux résidences communistes polonaises, sans immigrant, en un jour, est assez déconcertant mais c’est une petite page d’histoire visuelle tellement riche.

J’arrive à trouver mon hostel dans l’après-midi. En 23 secondes je m’écroule sur le lit avec lequel je rêvais de fusionner des heures durant. Et je sombre à l’état de zombie me levant à 11 heures du soir. Je me réveille et  je vois une femme asiatique qui me salut de la tête, je suis un peu perdu ne sachant plus trop dans quel méridien du monde je suis. Ha si, je suis toujours à Varsovie et tout va bien, émergeant dans un hostel avec une collègue de chambre chinoise.

J’annonce peu pudique sur le Facebook que je suis à Varsovie avec un bagage linguistique désertique en polonais et ne pensant connaître personne.

Et c’est toujours à ce moment-là que vous vous apercevez que vous connaissez quelqu’un. Bon plutôt cool, ça m’a permis de revoir au détour d’un thé Katarzyna que je n’avais pas vue depuis… heu… ben… (mode Alzheimer activé) depuis mon année Erasmus. Wow, ça faisait six ans quand même! Evidemment, comme une proportion croissante (quand est-ce que ça s’arrête?) de mes contacts Facebook, elle est devenue une mère mariée respectable avec un bon travail. Là, je me dis que j’ai un poil divergé depuis l’année Erasmus en Espagne, et on rigole ensemble. En tout cas, c’est toujours bien d’échanger avec un local surtout quand c’est une connaissance que vous n’avez pas souvent l’occasion de voir. Un excellent point de rencontre à Varsovie que je conseillerais, c’est le palmier sur l’Avenue De Gaulle, c’est quand même facile de s’en souvenir pour un Français. Bon, vous vous doutez que l’arbre en question n’est pas très naturel mais cette oeuvre d’art a une fonction très utile pour le mec paumé.

Je suis passé un peu comme un zombie le lendemain encore, me levant à 7 heures du soir (légère amélioration) et profitant plus de la vie nocturne relativement bon marché que du reste. Mais tout cela m’a donné l’eau à la bouche et l’envie de profiter de tous ces pays d’Europe de l’Est que je ne connais pas et qui sont pourtant relativement bon marché pour les backpackers et très accessibles en avion pour une poignée de dizaines d’euros désormais.

Je reviendrai*…

* Phrase utilisée par Arnold Scharzenegger dans un célèbre film de robots