Après quelques déboires, j’arrive enfin à l’aéroport de Guatemala City en plein après midi de cette journée interminable, mon avion ayant suivi à la trace l’horizon du soleil. Un chauffeur à la moustache bien taillée me demande si je veux aller à Antigua, aucune idée si cela vaut le coup, mais je me laisse aller au jeu de la découverte. Le décalage horaire ( huit heure tout de même) me terrasse. J’avais gardé comme récent souvenir celui des trois heures de décalage horaire de Buenos Aires, mais ici, il devient plus ardu de résister. Mon corps désespéré ne peut aller au delà de la limite des huit heures tapantes. Je me réveille chaque matin peu avant l’aube, et je rêve tranquillement au reste de la journée, étendu alertement sous la couette avant de me poser seul sur la table avec mon PC, à coté du réceptionniste endormi sur le canapé. J’avais perdu l’habitude de ces réveils matinaux, moi qui aime les horaires de noctambules en Europe. Un nouveau jour commence, j’apprivoise tranquillement mon ordinateur, quasi mourant, et dont le diagnostic ne semble dépasser l’horizon de Noël. Qu’importe, je suis moins riche, mais plein d’inspiration, plein d’idées. De nouvelles têtes, de nouvelle couleurs m’attendent, j’en frémis déjà.
C’est quelque peu regrettable de ne pouvoir retranscrire correctement au travers d’un blog les bruits et les odeurs des rues avec la précision d’une narine de chien ou l’oreille d’un chef d’orchestre. Mais en résumé, ces petits rythmes de salsa ou de musique latine joyeuse qui débordent gaiement des haut-parleurs des radios ici et là, donnent à chaque pas de voyageur une douce légèreté teintée d’optimisme. On a peu ici mais on fait au mieux avec ce que l’on a. C’est ce que rend les peuples latinos toujours attachants pour moi.
Ces couleurs vives égaient le quotidien et tout est bon marché pour le touriste étranger, j’ai un peu moins besoin de penser à mon budget. Je pense qu’on s’en sort très bien au Guatemala avec un budget de 100 euros/semaine tout en mangeant dehors régulièrement, qui plus est.
Quid de la sécurité?
J’ai essayé de me faire un avis objectif en demandant à droite et à gauche et en parcourant les forums, quant au niveau de sécurité du pays. En effet, le taux d’homicide est élevé au Guatemala. Mais si on lit le site du ministère des affaires étrangères ou qu’on parcourt les faits divers de nos journaux nationaux, on visiterait un peu près plus aucun pays. Guatemala City, est plutôt déconseillée : peu de choses à faire et certains quartiers craignent plutôt pas mal. De manière assez curieuse, certaines campagnes peuvent aussi présenter des dangers car des gangs armés y sont présents. En effet, certaines campagnes sont des zones de passage de drogue en direction du Nord; les paquets de cocaïne étant largués depuis les avions venant de Colombie. Renseignez-vous bien avant de sortir des itinéraires conseillées. En revanche, si vous restez dans les coins touristiques, vous ne devriez rencontrer aucun problème, les devises étrangères restant absolument vitales pour le pays, ces zones sont sanctuarisées et vous pouvez vous balader tranquillement sans la peur au ventre. Mon conseil : restez donc dans les zones touristiques (il y en a pas mal), ne sortez pas trop des sentiers battus, et vous ne devriez rencontrer aucun problème. Des étrangers vivent à l’année là-bas dans ces zones touristiques, preuve d’une bonne sécurité. Un peu frustrant pour les purs baroudeurs de pas avoir une liberté de mouvement totale certes, mais le jeu n’en vaut pas la chandelle. De toute façon, les endroits les plus intéressants à visiter sont les plus sûrs, et il est toujours possible de rencontrer des locaux ou de faire du volontariat dans les zones touristiques si le but de votre voyage est avant tout culturel.
Le Guatemala : Un bel endroit pour le nomade digital ou le petit rentier
On retrouve pas mal de hippies autour du lac Atitlan faisant de l’artisanat, du yoga ou des restaurants bio. On trouve des connexions internet partout ce qui est très pratique pour les nomades digitaux. Sachant qu’on vit très bien avec un budget de 400 euros par mois comme indiqué plus haut, on peut vivre tranquilement avec quelque petit jobs sur internet ou en louant sa propriété si l’on a la chance d’être propriétaire.
Beaucoup d’habitants parlent le queshua entre eux, donc ne vous affolez si vous semblez avoir du mal à comprendre leur espagnol parfois. Ils parlent tous espagnol sans problème. Le Guatemala possède une culture riche de descendance maya, la population est très largement d’origine indigène. En y réfléchissant bien, on peut dire que ce sont eux les vrais américains d’origine. On y retrouve beaucoup de personnes en costume traditionnel et le catholicisme y est fort ; il est vraiment fréquent de voir un mur peint d’un message de propagande évangélique. Il y a pas mal de possibilité de volontariat également si le coeur vous en dit. Les salaires sont y vraiment bas donc si vous cherchez du travail là-bas, vous ne serez guère mieux payé qu’un local et il sera quasiment impossible d’économiser si vous envisagez d’économiser pour la suite de votre voyage.
Il est recommandé d’avoir un billet de sortie du Guatemala si vous prenez l’avion, ma compagnie aérienne (Iberia en l’ocurrence) a fait preuve d’un zèle peu commun pour me refuser l’accès à l’embarquement sans ticket de sortie du territoire guatémaltèque.
Taux de conversion : 1 EURO = 10 QUETZALS (pour faire simple et éviter de se prendre la tête avec les commission en calculant)
A la manière de la zone Schengen le visa est valable pour le Honduras, le Guatemala, le Nicaragua et le San Salvador grâce à l’entente de libre accès (Accord Centro america4 CA4). Il faut donc aller au Belize ou au Mexique si vous souhaitez renouveler votre visa de touriste. Il est également possible d’aller au bureau de l’immigration à Guatemala City (zona 4) et d’y effectuer une demande de renouvellement de visa pour 90 jours. Il devrait en coûter normalement 20 quetzals.
NB : Je n’ai pas payé la taxe de sortie de 20 quetzals, applicable aux avions, en sortant par voie terrestre mais apparemment, c’est assez fréquent qu’ils les chargent. J’imagine qu’il y a parfois quelques petits malins aux frontières.
Le taux de change quetzal-peso mexicain de main en main à la frontière est bon également.
J’ai séjourné à « El hostal« à Antigua que je recommande vivement. Lits confortables à 80 quetzals (environ 8 euros) – Excellent petit-déjeuner inclus à choisir dans la carte. A noter que les petit-déjeuners sont très copieux au Guatemala avec un mélange d’oeufs, de pancakes et de fruits.
Pour San Pedro, Casa Atitlan offre une belle option, bien placée avec des lits à partir de 3 euros et des chambres privatives commençant à 7 euros.
Beaucoup de logements ne peuvent être réservés par internet. Je conseille d’utiliser Trip Advisor ou les guides de voyage type Lonely Planet ou Routard pour avoir une idée des bons plans logement.
On m’a recommandé aussi :
Semuc Champey : Un ensemble de cascades d’eau magnifiques où l’on peut se baigner dans le centre du Guatemala.
Tikal : Un imposant ensemble de temples aztèques au coeur de la jungle guatémaltèque.
8 Commentaires
Commentaire par Rock
Rock at 19:00
Visiter Guatemala est considérée comme Etant une aventure risquée tu peux y rencontrer tous vu que certains endroits sont instables et non sécurisés. Danser le salsa va te procurer un sentiment énorme de la beauté de la vie, pour laquelle tu dois profiter de chaque minute et moment.malgré tous on doit garder l’espoir!
Commentaire par Pierre
Pierre at 21:50
Ils n’ont pas toujours la vie facile les Guatelmatèques. Ca m’a encore plus fait aimer leur gentillesse.
Commentaire par Voyage au Guatemala
Voyage au Guatemala at 01:27
Avec un petit budget, il est facile de se rendre aux principales destinations du Guatemala par l’intermédiaire de Shuttles.
Commentaire par Pierre
Pierre at 21:51
Il y a aussi les Chicken bus qui l’option la moins coûteuse.
Les shuttles restent quand même bon marché et plus sûrs.
Commentaire par tunimaal @ voyage au Japon
tunimaal @ voyage au Japon at 18:00
Au vu de ce que tu dis c’est clair que ça doit être vraiment le bon plan pour les personnes qui veulent se lancer dans un business sur Internet et ne pas trop dépenser ^^ Un peu l’opposé du Japon haha
Commentaire par Pierre
Pierre at 21:53
Clair, le Guatemala est un super spot pour le nomade digital.
Reste que le Japon est un pays incroyable. Pas donné du tout certes (à part l’électronique).
Commentaire par Mathieu
Mathieu at 05:28
Le Guatemala était classé dangereux mais selon tous les echos entendus autour de moi, la situation est meilleure maintenant. On peut aller au Guatemala et revenir vivant ! Comme tu dis Pierre, mieux vaut éviter de rencontrer les trafiquants de drogue.
J’ai remarqué que les guatémaltèques se lèvent très très tôt en vivant au rythme du soleil, rien à voir avec les chiliens se lèvent, déjeunent et se couchent tard. Etant debout avant 6h du matin pour aller à Tikal, la vie avait déjà repris. Nos hôtes réveillés, ces bruits de singes hurleurs raisonnaient à des kilomètres, les vendeurs de fruits sur le bord de la route était présents. Je ne vous parle pas de la sympathie des habitants, ce fut une belle aventure humaine !
Commentaire par Mat
Mat at 10:04
C’est relou ces histoires de sécurité en Amérique centrale (et Sud). Dommage que ça soit comme ça car le potentiel pour voyager en mode routard est énorme, dommage que ça soit stressant et dangereux.