MA CONTRIBUTION AUX BENEFICES ANNUELS DE RYANAIR

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Je le savais, je le savais…

J’avais bien prévenu tout le monde dans quelques billets ici ou .

Et eux-mêmes m’avaient affiché la couleur dans leur dernier e-mail, tout joliment colorisé désormais : les frais d’impression du fucking boarding board* étaient désormais de 70 euros (le kilo de papier valant plus qu’un lingot d’or chez Ryanair, crise oblige).

Et pourtant, naïf et frais comme le petit gardon qu’on pêche à l’étang, en allant débusquer un taxi pour aller à l’aéroport à deux pas, je me rendis compte que mon billet d’avion était tombé de ma poche.

Je refis à l’envers, tel Marty Mac Fly cherchant Doc, les environs de mes épopées pédestres des dix dernières minutes : R.A.S.

Urgence, j’appelle George Clooney pour qu’il vienne à mon secours pour réimprimer le dit ticket, tombé au fin fonds des oubliettes des obscures ruelles de Poitiers.

L’opération ne put être menée à bien car j’étais à moins de 2 heures du décollage ; le bouton pour imprimer disparaissant miraculeusement par la grâce de Dieu (ou plutôt grâce à la générosité sans limite des comptables de Ryanair).

J’avais pourtant auparavant, soigneusement réalisé l’enregistrement en ligne entre 15 jours et 4 heures à l’avance après avoir acheté le billet avec le comparateur billetdavions.com, organisé avec la précision de l’horloger les 10 kilos tendrement accordés par ma compagnie fétiche (fétichiste?) et mis la photo de mon maître, Michael O’Leary, glorieux président de cet illustre compagnie irlandaise, sur les hauteurs de ma cheminée où je ne manquais pas chaque soir d’apporter un petit cierge.

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Photo de mon maître distillant aux nombreux convives les joies de son noble engin

Me rendant compte qu’il devenait vain d’aller à l’encontre de la volonté de mon maître, j’allai, sourire aux lèvres, prendre la délicieuse fessée.

Une petite dame, qui avait cette bonté infantile que l’on rencontre guère plus que dans les aéroports de province, me demandait, derrière ses petites lunettes embuées, si je n’avais pas le passe-conduit égaré dans une quelconque poche de mon sac.

« Non, maîtresse, j’ai pêché. » lui répondis-je avec la voix d’un Jack l’éventreur aux portes de l’enfer.

« J’exige ma punition sur le champs. Il faut sauver Maître de la tyrannie de la Commission bruxelloise. » « Tout ce qui est à moi appartient également à Seigneur O’Leary. »

Finalement, j’arrachai moyennant 70 écus d’or un petit reçu signé, bien plus joli que la classique page sans goût et imagination que l’on imprime usuellement par la toile, me permettant ainsi de quitter, sous les acclamations d’une foule en délire, le pays aux mille fromages avec l’avion aux fameuses mille trompettes, qui résonnent telle une symphonie de Mozart, à chaque arrivée dans les temps de The World’s Favourite Airline*.

Et ainsi, je m’en allai vers de nouvelles contrées, portefeuille allégé, la sensation d’avoir aidé mon prochain, et avec cette étrange et curieuse douleur dans la partie basse postérieure.

 

Tout petit like, tweet ou lien vers cet article sera le bienvenu. Vous aussi, vous pouvez contribuer à l’épanouissement de notre gourou et à la propagation de sa divine parole 🙂

 

* Je m’essais parfois à la langue de mon gourou bien aimé.

 

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15 Commentaires

  1. Commentaire par George

    George Répondre at 18:47

    Pour la petite précision, le bouton impression était bien visible mais cliquer dessus ne menait rien, sinon à dire « What else ? ».

    • Commentaire par Pierre

      Pierre Répondre at 18:08

      On l’a fait pas à George. 😉

  2. Commentaire par Laurent

    Laurent Répondre at 21:54

    Personnellement, je boycotte Ryanair depuis plusieurs années. Leurs pratiques commerciales très/trop agressives m’ont toujours pas mal agacé. Et le pompon, ce fut quand ils ont refusé de faire comme la commission européenne l’a exigé, à savoir qu’ils indemnisent les passagers lors de l’éruption du volcan islandais. Ils ont refusé (contrairement aux autres compagnies).
    Et plus récemment, quand la justice française les a condamnés pour non-respect du droit du travail sur leur plateforme de Marseille (certains salariés avaient des contrats de travail non français), ils ont fait du chantage. Si vous nous condamnez, on part. Ils ont été condamnés et ils sont partis !!

    • Commentaire par Pierre

      Pierre Répondre at 14:38

      Je suis d’accord avec toi Laurent.
      Le problème est qu’ils assurent des liaisons sur des aéroports peu fréquentés et peuvent se permettre ce chantage aisément.

    • Commentaire par Onokoa

      Onokoa Répondre at 19:33

      Ryanair je trouve encore qu’ils sont « assez honnêtes » dans leur malhonneteté. Mais Easyjet c’est bien pire.
      J’ai demandé récemment le remboursement des taxes sur un billet CDG-BIQ, et j’ai généreusement eu 5 euros pour une valeur de 57 euros. Ryanair et AF remboursent les taxes à leurs justes prix.
      Puis avec la nouvelle politique Easyjet pour les bagages à mains 50x40x20, c’est maintenant la porte ouverte à toutes les dérives.

      • Commentaire par Pierre

        Pierre Répondre at 23:50

        Je crois que Ryanair prend 20 euros de frais d’administration + le coût de l’appel téléphonique je crois.

  3. Commentaire par Thibaut ProfiterduMonde

    J’ai bien bien rigolé, merci pour cet article ! C’est clair que Ryanair, c’est vraiment de pu… (mais bon c’est pas les seuls)

    • Commentaire par Pierre

      Pierre Répondre at 14:38

      Oui clair. Je trouve quand même Easyjet et Vueling beaucoup plus réglos en lowcost.

  4. Commentaire par Brice @ WWB

    Des barres l’article, surtout le « non maîtresse j’ai pêché »

  5. Commentaire par panchua

    panchua Répondre at 09:22

    Pour se prémunir de ce genre de galère (bouton disparu!), ce que je fais tout le temps est de télécharger le pdf du billet et de me l’envoyer sur mon mail pour être sûr de le retrouver.
    Avant de m’adonner à cette pratique, je me suis fait avoir 1 fois: j’avais le billet retour mais pas l’aller. Geek oblige, j’ai modifié le pdf du billet de retour à la main pour que les dates, les heures, numéro de vol colle sur le vol aller. Seul hic, le code-barre impossible à deviner… En toute logique le code-barre n’est pas passé sur leur machines, mais les guichetiers voyant bien la « bonne-foi » des données du billet et mon enregistrement sur ce vol, ils m’ont finalement laissé monter… De la bidouille, mais pour éviter une « amende » de 50€ injustifiée, qu’est ce que je ferai pas…

    • Commentaire par Pierre

      Pierre Répondre at 22:09

      Pas mal du tout le coup de la modification.
      J’y ai vaguement songé mais je manquais cruellement de temps.
      Je vais me mettre le billet en dropbox désormais à chaque fois pour être de le retrouver depuis n’importe où.

  6. Commentaire par tunimaal @ Blog de voyage au Japon

    Wouah sacré expérience de m…. pour rester poli. J’avoue que ça doit faire très très mal ça. Surtout que quand tu es à l’aéroport tu as déjà un pieds dedans et qu’il est difficile, psychologiquement, de faire marche arrière.

    En tout cas j’aime bien la façon dont tu le décris 😉

  7. Commentaire par A. Tramp

    A. Tramp Répondre at 19:31

    Ah ryannair: La compagnie qui à supprimé sa navette des rues obscurs de poitiers (elle partait de la gare) car leurs comptables sont trés à cheval sur les marges.

    Alors imaginé la téte des voyageurs quand je leur annonce: taxi. Car evidement l’ét il est clair que les bus de ville ne cours pas les rues.

    Ps: Tu as trouvé poitiers comment?

    • Commentaire par Pierre

      Pierre Répondre at 23:49

      Poitiers! Comme d’habitude, tranquille et sympa. J’y ai habité plusieurs années. Je suis originaire de la région.

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